Je n’existe pas, je ne trouve pas ma place…

Longtemps j’ai cru dans ma croyance que je n’avais pas le droit d’exister. Longtemps j’ai pensé, j’ai dit, j’ai crié… « de toute façon je n’ai pas le droit d’exister..! » Jusqu’à ce que je m’entende le dire, encore et encore et que je me pose enfin la question « t’es sûre que c’est vrai? »…Quel est le seul dénominateur commun à toutes nos pensées sur ce droit à l’existence?

C’est une croyance centrale chez beaucoup de personnes que j’accompagne.

J’ai beaucoup de clientes qui me parle d’une certaine manière de ce non-droit à l’existence. Sous différentes formes, sous différents aspects. On ne m’écoute pas. On ne me regarde pas. Personne ne fait attention à moi. Personne ne m’écoute. Je n’existe pas dans ma famille. Je suis toujours la cinquième roue du  carrosse. Je compte pour rien, je ne sais pas où est ma place…Bien sûr que cette croyance a été fondée sur des expériences passées qui nous ont fait croire que nous n’avions pas le droit d’exister, qu’il n’y avait pas de place pour nous. Dans un passé où nous n’avions ni la responsabilité, ni la possibilité de transformer cette hypothèse en une croyance plus porteuse. Mais ça c’était avant…Maintenant nous sommes des adultes et nous sommes donc à même de poser des actes pour changer nos croyances. Une des premières questions que je pose à mes clientes, après les avoir écoutées, entendues et soutenues est celle-là : vous êtes sûre que c’est vrai?

Êtes-vous absolument sûre que c’est vrai?

Cette question vient nous décaler dans nos croyances et nos pensées. C’est une question qui permet de faire un pas de côté. Le pas de côté nécessaire à toute remise en question. J’aime cette expression. « Remettre en question ». Je remets ma pensée sous forme de questions..Je me remets sous forme de question. J’arrête avec mes certitudes et je remets mon existence sous la forme de questions..J’adore ! Donc pour en revenir à la question posée, en général la première réponse arrive sous forme de défense. Bien sûr je suis sûre. Oui mais je veux dire absolument sûre que « on » ne vous écoute pas? Absolument sûre que « on » ne vous laisse pas exister? Absolument sûre que votre conjoint ne vous regarde pas? Que vos enfants ne vous écoutent pas? Que vos collègues ne font pas attention à vous? …Arrive le doute quand j’appuie sur « on », ou « les autres »…Surgit une lueur dans les regards parce qu’une compréhension intuitive se fait jour…J’aime ce moment-là où une simple question posée au bon moment, avec la bonne intonation et la juste intention…déclenche l’ouverture d’une porte à l’intérieur…J’ai l’impression d’entendre une clé qui tourne, des gonds qui grincent, une porte qui s’entrouvre légèrement. J’ai la sensation du rayon de lumière qui entre, je vois les yeux s’éclairer de l’intérieur. Il reste du doute bien sûr, de l’interrogation encore..presque tout reste à faire. Mais ce moment de grâce, cet instant magique où une porte s’ouvre…Rien que pour cet instant-là je suis heureuse de faire le métier que je fais. Éclaireuse de conscience…

Et vous, dans cette histoire que vous vous racontez, vous faites quoi?

Vous écoutez-vous? Vous regardez-vous? Faites-vous attention à vous-même? Existez-vous à vos yeux? Depuis quand avez-vous l’impression de ne pas exister? De ne pas être vue, regardée, entendue? À quoi voyez-vous que vous n’existez pas? Qu’est ce qui vous fait croire que vous n’existez pas? Votre conjoint regarde la télé pendant que vous faites le repas ou  la vaisselle? Vos enfants sortent pendant que vous faites du ménage, du repassage ou les courses? Vos collègues se font une pause café pendant que vous travaillez sans relâche? Vous passez votre temps à courir et personne ne vous regarde? Vous êtes hyper-débordée et vous avez la sensation de ne plus exister que dans les contraintes…?

Le seul dénominateur commun à tout ce qui nous arrive…c’est nous!

C’est nous et ce que nous mettons en place dans nos vies en fonction de cette croyance. Quand on a compris ça…il ne reste plus qu’à se tourner vers nous-même et prendre nos responsabilités à bras le corps. Comment je m’arrange pour que « on » ne me regarde pas? Comment je m’arrange pour que « on » ne m’écoute pas? Comment je me débrouille pour que « on » m’empêche d’exister comme je suis? À partir de ces questions il y a une question à se poser et une seule. LA question primordiale, la seule qui vaille la peine, la seule qui doit occuper nos pensées à chaque instant : de quoi j’ai envie?

De quoi avez-vous envie?

Tous les matins au réveil, à chaque pause, à chaque instant de repos, à chaque moment où l’esprit repart dans ses plaintes sur notre droit ou non à l’existence : de quoi ai-je envie là maintenant? Tous les soirs au coucher : de quoi ai-je envie pour demain? Pour la semaine? Pour ce mois-ci? De quoi ai-je envie pour ma vie? Au début c’est terrible parce qu’il ne se passe rien! Alors les personnes que j’accompagne se désespèrent et me disent « mais je n’ai pas d’envie! Je ne sais pas de quoi j’ai envie!! » C’est normal. Je leur réponds qu’à force d’avoir éteint nos envies, l’accès est devenu plus difficile, c’est un chemin à retrouver. C’est une ré-éducation, voire pour certaines, une éducation aux envies…Mais que la seule réponse qui leur donnera le droit à l’existence c’est de retrouver le chemin de leurs envies…et de les vivre…! Ça commence par de toutes petites envies. Envie de me faire un thé ou un café là, maintenant, alors que d’habitude j’attaque la vaisselle tout de suite. Envie de me faire une petite marche alors que là d’habitude je me remets au travail tout de suite. Envie d’appeler une amie alors que d’habitude je me dis, non je le ferais plus tard, un plus tard remis à jamais…Envie de laisser mon mari et les enfants s’occuper du repas parce que là je suis occupée…à écrire. Envie de partir en we alors que d’habitude ce n’est pas moi qui décide? Envie d’aller danser? Envie d’aller chanter? Envie d’aller nager? Faites-vous un carnet d’envies. Relisez aussi l’article : « Mon carnet d’envies ».  Viendront ensuite des plus grosses envies, comme l’envie de monter votre entreprise ou pas, l’envie de devenir propriétaire ou pas, l’envie de tout lâcher ou pas, l’envie de faire un tour du monde, l’envie d’écrire un livre.. Ou juste l’envie de faire une pause et de prendre du temps pour penser…L‘envie de se faire un espace à l’intérieur pour écouter ses envies. Chaque chose en sont temps, de petites envies en petites envies…

C’est quand j’existe pour moi que je me rends visible…

Ce n’est pas quand vous faites exister l’autre que vous existez aux yeux des autres. Ce n’est pas quand vous vous niez que vous existez aux yeux des autres. Ce n’est pas en sacrifiant votre existence que vous serez plus aimée! C’est en existant pour vous que vous existerez. C’est en existant par vous, profondément, totalement que vous serez vue, entendue. C’est en vous écoutant vous-même que vous serez écoutée. C’est en vous entendant vous-même que vous serez entendue. C’est en vous faisant exister que vous existerez. Ne donnez pas aux autres la responsabilité de vous faire exister. De vous faire vivre…Ne demandez pas aux autres de vous aimer si vous ne vous aimez pas vous-même. Ou alors soyez consciente que vous êtes consentante pour jouer un rôle dans le film d’un autre…

Jouez votre propre rôle. Dans votre propre film.

Et jouez le premier rôle…Écrivez votre scénario. Jour après jour. Et observez alors comment tout à coup vous devenez visible. Vous existez. … Oui maintenant il va falloir assumer que vous existez. Que vous êtes visible. Maintenant vous comprenez pourquoi ça vous a pris tellement de temps pour vivre vos envies. Maintenant il va falloir assumer de vivre dans la lumière…Mais comme vous aurez pris le temps de faire marcher chacune de vos envies, vous serez prêtes…Parce que si vous arrivez dans la lumière, c’est que vous en avez eu envie…..Et parce que vous êtes en vie !

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9 réponses

    • Merci Amandine…moi aussi je le relis!! Parfois j’écris tellement vite que je me relis pour prendre en compte l’enseignement.. 🙂

  1. Merci pour cet article.
    Cependant il reste les cas desespérés dont je fait partie.
    Dans trois ans j’ai 60 ans.
    Je n’ai pas de famille, j’ai traversé et vie avec l’épèe de Damoclés sur la tête suite à une maladie. Mes amis ne sont plus et mon compagnon souhaite me quitter.
    Il me reste mon chien et mes chats que je ne saurai à qui confier si je devais quitter cette vie.
    Suite à des mauvais choix, trop sentimentale, trop passionnée…….trop tout et rien à la fois !
    Vous etes dans le vrai ! Il ne faut surtoutpas s’oublier…….

    • Bonjour, aujourd’hui je peux vous répondre qu’il n’y a jamais de mauvais choix. Il y a juste des choix que l’on fait avec qui nous sommes au moment où nous sommes ce que nous sommes! Si nous disons ou pensons « mauvais choix » alors c’est que nous nous jugeons… et c’est ce jugement qui fait souffrance, pas le choix, pas l’évènement mais simplement la croyance que nous devrions vivre autre chose que ce que nous vivons… J’ai lancé un défi (gratuit) sur facebook, si vous n’en faites pas déjà partie… « j’arrête de me juger »! Le chemin du bonheur passe par l’amour de soi. Chaleureusement…

    • Je lis cet article aussi car j’ai manqué d’existence… Je donnais le rôle de mon existence aux autres et non de ma responsabilité… Il n’est jamais trop tard pour exister faire ce que l’on a envie, diriger sa vie… Certe avec différents paramètres que ceux que l’on aurait eu au départ mais tellement de choses restent à faire… Aimez vous et vivez

  2. Merci pour ce texte tombé « par hasard » en réponse à ma recherche: je ne trouve pas ma place! J ai 70 ans eh oui et toujours perdue. L envie est absente mais peut-être qu’en effet je cherchais de grandes envies et n’ai pas commencé par les petites! Belle journée à vous. merci encore.

    • Bonjour, je viens seulement de trouver votre commentaire.. les tribulations d’internet!! Merci pour votre mot. Un jour j’ai trouvé ce mot « c’est bon d’être perdu dans la bonne direction »… J’ai compris que ma place est là où je me trouve. Que « chercher » ma place c’est vouloir autre chose que ce que j’ai ou vouloir être autrement que ce que je suis… La souffrance ne vient pas, la plupart du temps, de quelque chose en particulier qui nous fait souffrir mais de toutes les pensées que nous rajoutons par dessus… Reconnaitre votre « état de perdition » c’est commencer à l’aimer et à en prendre soin. C’est être pleinement dans l’instant présent du « je suis ». Prenez soin de vous, vous êtes forcément là où vous devez être…

  3. Bonjour, j’ai lu votre page. Chaque jour, je fais semblant que tout va bien. Pas de mari. Pas de travail. Physiquement il y a pire. J’ai perdu ma joie de vivre. Lorsque je reviens de course, il y a ces sans abris à St Thomas. Eux sont plus à plaindre. Je ne fais pas de projet. J’ai l’impression d’être inutile, invisible. Si juste une fois, j’avais quelqu’un pour me dire je t’aime et me prendre dans ses bras. Juste un petit moment de bonheur.

    • Bonjour Virginie… merci de vos mots qui ne font pas semblants… Reconnaitre ce que vous ressentez est le premier pas d’amour vers vous même. Sans jugement, sans chercher à être ou faire autrement que ce que vous faites. Vous êtes parfaite comme vous êtes… l’amour que vous demandez à l’extérieur ne demande qu’à se déployer à l’intérieur.. Prenez-vous dans les bras. Et imaginez chaque jour une « figure d’amour » (moi ce serait Amma) qui vous prend dans les bras et soyez pleinement dans le ressenti de ce que ça vous fait. Imaginez pleinement et ressentez ce que ça serait d’être aimée comme vous en avez envie. Et demandez à partir de cette sensation.. Avec Amour…

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