Le pouvoir de choisir

Dans l’article précédent (« Quel goût a votre vie aujourd’hui? »), je vous parlais de la prise de conscience indispensable à effectuer pour commencer à changer les choses dans votre vie. Commencer à pratiquer le 100% responsable après avoir pris conscience de vos émotions, de vos réactions et du goût qu’a votre vie… Avez-vous pu regarder avec bienveillance la manière dont vous réagissez? A combien estimez vous votre responsabilité dans ce que vous ressentez?  Est-ce encore la faute des autres si vous êtes de mauvaise humeur? En retard? En colère?  Fatigué(e)?….La faute des autres un peu, beaucoup, ou pas du tout? Ou est-ce de votre responsabilité relative à un choix que vous avez fait? De mal prendre les choses. De ne pas vous être levé assez tôt pour faire tout ce que vous aviez à faire sans vous presser. De choisir de vous énerver contre les bouchons plutôt qu’écouter la musique en chantant? De ne pas vous être couché plus tôt hier soir?..

Vous trainez encore les pieds du boulot à chez vous sans réussir à trouver quelque chose d’agréable à cette fichue journée qui n’en finit pas ??! Vous passez vos journées à râler, à ronchonner, à espérer que peut être un jour la vie sera plus belle?! Vous pestez contre votre conjoint(e) parce qu’il rentre encore trop tard?

Dans cet article je vais vous donner un exemple concret d’une situation dans laquelle je peux choisir de me poser en victime ou en adulte responsable.

La victime-attitude

J’ai beaucoup pratiqué la victime-attitude et je sais à quel point elle peut se mettre partout sans même que l’on s’en rende compte. Il y a encore des situations où j’ai bien du mal à faire autrement. Il y a encore des moments où j’ai envie de m’en prendre à l’autre plutôt que regarder la situation telle qu’elle est. Ou surtout de m’en prendre à la vie ou aux circonstances qui décidément se liguent contre moi…!Il y a encore des moments où j’ai envie de me plaindre, de me faire plaindre, envie que quelqu’un s’apitoie sur mon pauvre sort de malheureuse femme à qui rien ne sourit (:-)).

Au fond de moi il reste des envies de plaintes non assouvies…Parce que je sais qu’il y a des plaintes, des tristesses « fondamentales », celles qui font partie de mes fondations, qui n’ont pas été entendues. Et que même si j’ai pu dans ma vie d’adulte, et notamment en thérapie faire entendre ces douleurs, elles n’ont pas été écoutées par les personnes à qui j’aurais aimé les faire entendre. Il y a des cris sans bruit qui n’ont pas reçu le soin qu’ils auraient dû recevoir. Il y a des terreurs qui n’ont pas été écoutées, prises en compte et transformées. Compostées (du verbe composter qui consiste à traiter les déchets organiques pour en faire de l’engrais naturel!!). Ce que l’on devrait pouvoir faire avec tout ce qui nous compose…

La thérapie, le chemin vers la délivrance

Ces douleurs non entendues ont fait le terreau d’une souffrance sans nom qu’il m’a été longtemps difficile de comprendre. Des thérapeutes (en gestalt-thérapie) m’ont aidé à mettre des mots et des émotions sur ces douleurs. Le long chemin thérapeutique que j’ai parcouru a certainement sauvé ma vie du sort qui lui était réservé. Mais je sais malgré tout que la souffrance sur laquelle je me suis construite fait partie de moi et que cette plainte sans destinataire est aussi le terreau d’un fond dépressif avec lequel je dois vivre et avec lequel je dois me dépasser sans cesse. J’ai été une victime. Je ne le suis plus. Parce qu’aujourd’hui j’ai le pouvoir de choisir. Et aujourd’hui  je n’ai plus envie de réagir à chaque évènement qui m’arrive en victime. Il fut un temps où c’était nécessaire, et je n’aurais pu faire autrement, puisque étant enfant je n’étais pas responsable de quoi que ce soit. Ce fut une des notions fondamentales que j’ai entendue et intégrée dans mes consultations, fondamentale et salvatrice.  Mais en devenant adulte, je suis devenue responsable de mes émotions, de mes pensées et de mes réactions.

Et pour vous, comment ça résonne?

Avez vous vécu des choses difficiles autrefois? Des évènements particulièrement douloureux? Est ce encore le cas aujourd’hui? Ce que vous ressentez aujourd’hui a-t-il un rapport avec ce que vous avez vécu hier? Ou il y a des années? Ce sentiment qui s’active aujourd’hui est-il le résultat d’une douleur dont vous n’avez jamais parlé? Quels sont les « boutons » sur lesquels on ne peut pas appuyer chez vous sans provoquer de réactions difficiles voire insupportables? Y a t il des mots, des attitudes, des tonalités, des personnalités qui vous font réagir? Qui vous mettent « hors de vous »? Si oui je ne peux que vous inviter à essayer de comprendre ce qui se joue en vous. Et à continuer pas à pas d’avancer dans la responsabilisation de votre vie. Dans la prise en main de vos réactions, de vos émotions et de vos choix de vie.

Je vais vous donner un exemple concret

Le traumatisme que j’ai vécu étant enfant a entrainé chez moi un grand sentiment d’insécurité. Pour moi une catastrophe peut survenir à tout instant. Je dois donc faire face à tous mes films chaque fois que je m’éloigne de mon mari ou de ma fille…Je connais bien ça et je le gère. Par contre il fut une époque où quand mon mari rentrait plus tard qu’il n’avait prévu j’étais parfois en prise avec une panique grandissante qui non seulement me minait le moral mais m’empêchait de faire quoique ce soit. Et quand il finissait par arriver, le sourire aux lèvres, content de me voir, je ruminais en silence et finissais par m’énerver. Jusqu’à ce que je comprenne que ce sentiment m’appartenait, qu’il était en lien avec mon histoire et donc ce besoin très fort de sécurité en moi. Or je le rendais responsable de mes ressentis…et de la mauvais soirée qui suivait. Mais je suis seule responsable de ce sentiment d’insécurité que je pose à cet endroit là. Même si aujourd’hui je peux lui demander de me prévenir quand il rentre plus tard pour combler mon besoin, si jamais il oublie  je suis toujours responsable de mon ressenti. Il n’est pas obligé de se mettre à ma place sans arrêt. S’il le fait c’est super et je lui en suis reconnaissante. S’il ne le fait pas c’est super aussi parce que cela m’oblige à trouver une autre stratégie pour aller bien. Je prends soin de mon malaise, je médite, j’écris,  je joue avec ma fille (les enfants sont extraordinaires pour vous remettre dans la joie de l’instant présent), et surtout je m’intéresse à lui quand il rentre, je m’intéresse au pourquoi de son retard plutôt que me plaindre de son retard. La soirée est donc tout à fait différente!

L’attitude qui fait la différence est le costume que je choisis d’endosser. Vais-je m’habiller en victime de la situation ou vais-je regarder la situation telle qu’elle est , simplement dans sa réalité, dans ses faits. Quand je vis une situation désagréable je me pose plusieurs questions :

– Quelle est la réalité de cette situation ? Mon mari n’est pas encore rentré.

-Qu’est ce que je ressens? Je suis inquiète.

-Pourquoi? Parce que mon histoire, indépendamment de la réalité du moment, fait que je suis inquiète, voire anxieuse, c’est ma responsabilité.

-A quel besoin non comblé cela correspond-il? Mon besoin de sécurité. Je ne peux pas forcément le combler maintenant, si ce n’est en méditant (c’est une stratégie personnelle), mais je sais qu’il va falloir que je mette de la sécurité en moi pour aller mieux.

Qu’est ce que je peux faire maintenant? Prendre soin de moi dans le moment présent.

-Comment j’accueille mon mari quand il rentre? Avec tout l’amour possible et la disponibilité possible en prenant soin de lui et de notre relation sans y mettre mon histoire du passé…

Je suis responsable de mes choix.

Quand une situation difficile se présente il y a une question à vous poser : quel est votre objectif? Vous faire entendre? Vous confronter? Être en paix? Grandir? Aimer?Vous dépasser?

Quel sera votre prochain choix?

Quelque soit votre choix et votre réaction, restez bienveillant avec vous en toute circonstance. Vous avez le droit de ne pas y arriver. Vous avez le droit de vous tromper, de vous prendre les pieds dans le tapis…et de recommencer. Un enfant tombe paraît il en moyenne 2000 fois avant de savoir marcher…Soyez doux avec vous-même.

NB : En me laissant des commentaires et des questions sous cet article, vous m’aiderez à vous aider.

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Coaching et enseignement, mon site professionnel Coaching pro

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